Le Musée du peuple juif à l'Université de Tel Aviv accueille une exposition originale de Carmit Blumensohn et Michal Houminer, intitulée"Le 7 octobre", qui explore la façon dont la culture israélienne réagit à la guerre lancée par le Hamas il y a huit mois.
L'exposition présente les œuvres de 25 artistes dont la créativité reflète les temps difficiles auxquels la société israélienne est confrontée depuis la terrible attaque du Hamas le 7 octobre. Certains d'entre eux sont décédés – assassinés le 7 octobre ou morts pendant la guerre en cours, tandis que d'autres sont des résidents (ou anciens résidents) des régions du sud, qui ont subi la perte de leurs proches, de leur maison ou dont les familles ont été touchées par le massacre.
La nouvelle exposition a pour objectif de mettre en lumière l'élan créatif unique ressenti parmi les Israéliens depuis le début de la guerre.
Les conséquences de la guerre ont conduit de nombreux Israéliens à repenser la façon dont nous interprétons notre histoire, notre art et notre culture. Le sentiment dominant partagé par de nombreux Israéliens est que, même après la fin de la guerre, les choses ne seront plus jamais comme avant.
Selon Sophie Barzon MacKie, survivante du kibboutz Be'eri et conservatrice de la galerie locale entièrement incendiée, relocalisée temporairement à Tel Aviv, "l’art articule les événements et nous fournit des images".
Parmi les artistes exposés figurent Shay Azoulai, Odalia Alkhanni, Eyal Assolin, Raz Ben Ami, Sophie Barzon, Shira Glazerman, Yosef Jozen Dadon ou encore Shiral Horowitz.
L'exposition comporte également un film de 23 minutes "Journal de guerre", réalisé à partir de 300 photographies de presse prises à Gaza et dans les localités aux alentours après les événements du 7 octobre. Les photographies ont été sélectionnées en réfléchissant à la manière dont les actes de documentation façonnent la mémoire israélienne.
Une bande sonore accompagnera les visiteurs tout au long du parcours; elle se compose de chansons que nous avons entendues depuis le 7 octobre. Beaucoup sont des titres bien connus du public, que la guerre a dotés d’un nouveau sens. Les musiciens israéliens ont notamment été parmi les premiers à exprimer le chagrin collectif après le 7 octobre, où 1200 personnes ont été tuées et 250 prises en otage à Gaza.
Une exposition émouvante à découvrir au 15 rue Klausner à Tel Aviv.
Caroline Haïat
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