top of page

Les Émirats arabes unis : un leader dans les énergies renouvelables et la technologie verte

  • Photo du rédacteur: Caroline Haïat
    Caroline Haïat
  • 11 oct.
  • 2 min de lecture
Dubai UAE
Dubaï

Longtemps associés au pétrole et au gaz, les Émirats arabes unis (EAU) se réinventent comme pionniers de la transition énergétique. Avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables et les technologies vertes, le pays entend devenir un modèle de durabilité dans une région encore largement dépendante des hydrocarbures.


Du pétrole au solaire : une vision stratégique


Si les EAU restent un acteur majeur des énergies fossiles, leurs dirigeants ont compris très tôt la nécessité de diversifier leur économie. Dès 2006, le lancement de la société Masdar, filiale d’Abu Dhabi dédiée aux énergies renouvelables, a marqué un tournant. L’ambition est claire : réduire la dépendance aux revenus pétroliers et préparer un avenir sobre en carbone.


Aujourd’hui, les projets solaires et éoliens se multiplient dans le pays et à l’étranger. Le programme UAE Energy Strategy 2050 vise à ce que 50 % de la production énergétique provienne de sources propres d’ici 2050, avec une réduction de 70 % des émissions de carbone.


Symbole de cette transformation, le parc solaire Mohammed bin Rashid Al Maktoum, situé à 50 km de Dubaï, est devenu le plus grand projet solaire à site unique au monde. Inauguré en 2013, il devrait atteindre 5 000 MW de capacité installée d’ici 2030, capable d’alimenter plus d’un million de foyers.


Le parc combine plusieurs technologies de pointe : des centrales photovoltaïques,

des systèmes de concentration solaire (CSP) avec stockage thermique, et des solutions hybrides permettant de produire de l’électricité même après le coucher du soleil.


Grâce à ces innovations, le prix du kilowattheure solaire a chuté à des niveaux record, faisant des Émirats un laboratoire mondial de l’énergie solaire compétitive.


Au-delà de ses frontières, les EAU exportent leur savoir-faire. Masdar est devenu l’un des plus grands investisseurs mondiaux dans les énergies renouvelables, avec des projets dans plus de 40 pays, de la Jordanie au Royaume-Uni, en passant par les Seychelles et l’Australie.


Masdar City, une ville expérimentale près d’Abu Dhabi, incarne cette ambition. Conçue comme une vitrine technologique, elle associe bâtiments à haute efficacité énergétique, mobilité électrique et solutions intelligentes de gestion de l’eau et des déchets.


L’hydrogène vert : la nouvelle frontière


Les Émirats misent aussi sur l’hydrogène vert comme carburant du futur. En exploitant leur ensoleillement exceptionnel, ils veulent produire de l’hydrogène à partir de l’électricité solaire, destiné aux transports, à l’industrie lourde et même à l’exportation. Plusieurs partenariats ont déjà été signés avec l’Allemagne, le Japon et d’autres pays européens.


Le leadership des EAU s’est également affirmé sur la scène internationale. Le pays a accueilli la COP28 à Dubaï en 2023, soulignant son rôle de médiateur entre pays producteurs de pétrole et partisans d’une transition rapide. Si cette position reste parfois critiquée pour ses contradictions, elle démontre la volonté des Émirats d’être au cœur des discussions globales sur l’avenir énergétique.


Malgré ces avancées, la route reste longue. Le pays continue d’investir dans le pétrole et le gaz, et sa consommation énergétique par habitant reste l’une des plus élevées au monde. Toutefois, les projets en cours traduisent une dynamique irréversible : les Émirats veulent devenir un leader mondial de l’innovation verte, en combinant développement économique et durabilité environnementale.


Caroline Haïat



 
 
 

Commentaires


bottom of page