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  • Photo du rédacteurCaroline Haïat

Calligraphie et Torah : portrait de Noa Baranes, une artiste hors pair


Noa Baranes
Noa Baranes

Planches de surf et de skateboard, contrat de mariage religieux (ketouba), prière du shema en forme de carte d’Israël, bénédictions, l’artiste franco-israélienne Noa Baranes réalise des calligraphies hébraïques originales sur toutes sortes de supports, qu’elle personnalise également sur demande. En s’inspirant de son parcours spirituel, de la nature et des couleurs d’Israël, la jeune Noa, passionnée depuis l’enfance par le dessin, a monté il y a quatre ans son propre business et vend aujourd’hui ses créations dans le monde entier. Portrait d’une artiste hors pair, qui fait vibrer son univers au travers de ses œuvres.


Planche de surf
Planche de surf

Noa est née et a grandi en France jusqu’à ses 18 ans dans une famille non juive. A sa majorité, elle s’envole seule vers l’Australie, à la recherche de son identité. Sur place, elle fait la connaissance de jeunes juifs et s’intéresse peu à peu au judaïsme, avant d’en tomber profondément amoureuse. Un amour spirituel qui se concrétise avec son premier voyage en Israël à l’âge de 20 ans, puis sa conversion à 22 ans. Aujourd’hui, Noa vit en Israël, à Yad Benyamin depuis 6 ans, avec son mari et ses enfants.


Bénédiction
Bénédiction
"Pendant la conversion, j’avais des cours de Torah tous les jours et j’avais du mal à me concentrer; ce qui m’a aidée, c’est de dessiner en même temps des lettres hébraïques. Mon mari, qui a reconnu mon talent, m’a énormément encouragée à me perfectionner et à m’engager dans cette voie. Lors des confinements, je n’avais pas de travail et pas encore d’enfants et j’ai pu débuter réellement mon activité, je dessinais toute la journée et je postais mes dessins sur Instagram", raconte Noa Baranes.

"Les gens ont commencé à aimer mes créations et à vouloir les acheter, et quelques mois après, je me suis retrouvée avec beaucoup de commandes et c’est devenu mon métier, sans que je ne m’y attende", poursuit-elle. 


Ses œuvres reflètent sa passion pour l’art juif, mais aussi les formes géométriques et l’art éthnique. "J’adore les couleurs pastel, le sable du désert du Néguev et le bleu de la mer, j’aime aussi les motifs qu’on peut voir en Afrique ou au Mexique", souligne Noa. "Il y a quelques années, je faisais du skate avec mon mari, qui surfe également, donc à chaque fois qu’il achète une nouvelle planche je dessine dessus. J’adore peindre à l’acrylique sur le bois", raconte-t-elle.


Planche de skate
Planche de skate

Depuis le 7 octobre, Noa s’est mise à réaliser des portraits, qui lui demandent en général deux heures de travail. En décembre 2023, elle a dessiné son premier portrait, celui d’un soldat tombé à Gaza, Harel Sharvit. "C’était vraiment un tzadik, son histoire m’a beaucoup touchée, j’ai même pleuré en le dessinant. Ce portrait a une symbolique particulière pour moi, j’y ai mis tout mon coeur", affirme Noa.


"La guerre a eu un certain impact sur mes créations, désormais je souhaite partager plus de divrei torah et de réflexions, c’est une manière aussi pour moi de rapprocher les gens de la religion. Ainsi, je combine mes deux passions, la Torah et le dessin pour produire quelque chose d’assez inédit", raconte la jeune femme.

Hamsa
Hamsa

Pour achever une création, il lui faut entre 1 heure et 20 heures, en fonction de la taille du motif. Noa dessine aussi bien sur du bois que sur du papier et crée à l’infini des modèles uniques, toujours en rapport avec la Torah, pilier central de son art. "Ce qui me plait par-dessus tout, c’est arriver à toucher les gens qui ne sont pas forcément concernés par la religion, j’arrive à les rapprocher du judaïsme", dit-elle.


Shema en forme de carte d'Israël
Shema en forme de carte d'Israël

L’art de Noa voyage à travers le monde, sa vaste clientèle est très variée et se compose de jeunes, de personnes âgées, de non-juifs, de religieux, d’Israéliens, de Brésiliens, d’Australiens ou encore de Français. Sa calligraphie moderne et son style raffiné ont conquis un public diverse. Très suivie sur les réseaux sociaux, Noa souhaite acquérir une notoriété à l’international et surtout "susciter la curiosité pour la langue hébraïque et la Torah".


D’ici la fin de l’année, Noa aimerait réaliser des fresques murales en calligraphie et rêve d’organiser sa propre exposition.


Site de Noa Baranes : https://www.noabaranes.com/


Caroline Haïat


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